De
nombreuses études démontrent que le système notationnel utilisé est loin d’être
optimal, fiable et objectif. Effectivement, il est reconnu que de nombreux
facteurs peuvent influencer la note d’un élève. Des facteurs qui
malheureusement créent des inégalités et des injustices sans pareil. Par
exemple, comment peut-on s’assurer que tous les enseignants corrigent de la
même façon? Comment savoir que Mme Minerva accorderait le point à une réponse
d’élève, alors que M. Rémus n’accorderait pas le point pour une même réponse?
Et même avec le même enseignant, on arrive à observer des fluctuations de
correction. Si un professeur corrige la rédaction écrite d’un élève à la suite
d’une copie exceptionnelle, ne sera-t-il pas porter à être plus sévère qu’avec
le premier élève qu’il a corrigé qui a remis un texte très bien, mais sans plus?
Des petites inégalités de ce genre semble peu significatives, mais sur de nombreuses
évaluations et à long terme, ces irrégularités de corrections se font voir et
sentir dans les résultats finaux des étudiants. Cette situation peut avoir de
grave conséquence sur l’élève, tels que sa cote R, nécessaire aux admissions
universitaires. Ou encore, plus jeunes, aux admissions dans certaines écoles
secondaires ou dans des programmes, tels que le Programme Primaire du
Baccalauréat international chez les petits !
Dans
un autre ordre d’idée, les études sur l’utilisation des notes en pourcentages,
bien que contrairement aux croyances populaires qui stipulent que les notes motivent
et stimulent les élèvent, révèlent que les notes ont plutôt un aspect
dévalorisant et anxiogène pour les étudiants. En effet, un
« mauvais » élève qui obtiendra des notes moins élevées se retrouvera
découragé, désintéressé pour la matière, déçu de lui-même et même en perte
d’estime de soi. Du côté des « bons » élèves, ceux-ci se retrouveront
dans un état de déception sans pareil, de stress et d’anxiété de performance
qui nuira à l’élève plus que d’autre choses. Des sentiments qui favorisent le
décrochage scolaire, le désintérêt ou encore le sur-travail pour certains qui
développera une détresse éventuelle chez celui-ci.
Finalement,
les moyennes de groupes créent chez les étudiants un esprit de compétitions
sans égard, où la valeur de cet élève sera constamment remise en question par
rapport à sa note et celle-ci comparé aux autres. Au même titre que les
inégalités relevées, l’anxiété et le découragement créé par les notes, les
moyennes empêchent l’élève d’atteindre son plein potentiel. Alors? Que pouvons-nous faire? Envisager un système comme celui de la Finlande, pays en
tête des classement internationaux en matière d’éducation, serait-il une option?
Peut-être qu’il aura le pouvoir de retirer de la bouche des élèves le
fameux : « Tu as eu combien, toi? », non?
Charlie Huguet-Latour
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