La variole
Il n’y a aucune maladie aussi
notoire et perturbante dans l’histoire humaine que la variole (oui cela inclut
la peste noire). Elle se trouve dans les momies égyptiennes de l’antiquité,
dans les écritures chinoises du IV siècle et dans les histoires de la
colonisation des continents américains. Ses symptômes principaux étaient de
grandes rougeurs marquantes, une fièvre accablante et des pustules qui s’apparaissaient
quelques jours après la contamination de la victime. Son taux de mortalité se
situait entre 15-30% et il rendait plein de personnes aveuglées et balafrées
pour la vie.
Maintenant, puisque nous n’entendons
plus de nouvelles sur la variole, il est clair que ce n’est plus un problème.
La raison pour cela est assez simple : il n’existe plus hors des laboratoires,
à cause des vaccins et du développement de la science moderne. En effet, depuis
que les humains ont remarqué l’existence de la variole, la variolisation a été
le traitement de prévention le plus répandu. C’était un processus où on
insérait une petite quantité des pustules de la variole affaiblie sur la peau
d’un patient et on espérait que le patient survivrait. Ce processus était plus
ou moins fiable et souvent, il entraînait le développement des symptômes graves
de la maladie avec une chance de mortalité. Néanmoins, il contribuait à l’avancement
des recherches sur la maladie et inspirait éventuellement le tout premier
vaccin. Ce vaccin a été créé en 1796 par Edward Jenner, un docteur anglais,
après qu’il ait remarqué que les femmes de la campagne qui attrapaient une
maladie similaire génétiquement, la maladie des vaches, étaient immunisées à la
variole.
Malheureusement, dû à sa nouveauté,
la vaccination a été exécutée de manière maladroite au début et des résurgences
d’épidémies étaient communes. Après 100 ans de l’invention du vaccin, le monde
occidental réduit considérablement le nombre de cas de variole et en 1958,
l’OMS (Organisation mondiale de la santé) déclencha le commencement de
l’éradication complète du virus globalement. Même si cette lutte se déroula
durant la guerre froide (1947-1991), des scientifiques soviétiques et
américains coopéraient pour développer et envoyer les ressources nécessaires
aux pays défavorisés. En 1980, la variole fut officiellement déclarée éradiquée.
Aujourd’hui, il reste des échantillons du virus dans deux laboratoires, une à
Atlanta aux États-Unis et une au Koltsovo en Russie.
Enfin, l’éradication de la variole
démontre que quand l’humanité coopère et innove, la science-fiction du passé ou
même du présent peut facilement devenir simplement de la science.
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